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12 Years A Slave (2014) de Steve McQueen avec Chiwetel Ejiofor, Michaël Fassbender, Lupita Nyong'O...

   Alors il donne quoi mon chouchou de Steve McQueen ? Parce que oui, je le revendique après ses deux premiers films, pardon chefs-d’œuvres, que sont "Hunger" et "Shame", Steve McQueen est un de nos plus grands réalisateurs contemporains. Traitant à nouveau de l’enfermement du corps et de l’esprit, l’histoire de Solomon semblait destiner à ce réalisateur, brut de décoffrage.    
   L’histoire, sans aucun spoil puisque c’est une histoire vraie, raconte l’incroyable histoire de Solomon Northup, né homme libre, père de famille, kidnappé et asservi en esclavage. Bon ceci étant dit, passons aux choses sérieuses : c’est le plus beau film sur l’esclavage que j’ai vu jusqu’à présent et ce pour plusieurs choses : son côté historique (on apprend deux-trois petites choses - bon après je ne suis pas bien savante non plus sur le sujet) mais surtout la façon dont l’histoire est traitée. Combien de films sur le sujet sont déjà sortis avec une telle force, une telle émotion, une telle maîtrise cinématographique ? Aucun. "12 years a slave" a l’intelligence de ne pas vouloir faire pleurer son spectateur, de ne pas lui cracher à la gueule des scènes préfabriquées pour attirer sa sympathie. Les scènes de flagellations par exemple sont toute en subtilité, et rien n’est gratuit puisque tout est intériorisé par le spectateur qui suit les aventures –dramatiques- de cet homme libre et lorsque celui-ci retrouve sa famille, l’émotion n’en est que plus forte du fait de la simplicité de la mise en scène.
   Subtilité est le mot. "12 years a slave" est subtil dans son traitement, dans sa mise en scène comme toujours géniale, avec des plans longs (certes pas aussi efficaces que dans "Hunger", mais quand même) et des plans plus contemplatifs, rien n’étant gratuit.
   Ce film marquera l’histoire, on en mettrait sa main à couper, car tout dedans nous happe. Son histoire, son cadrage, ses émotions, et on espère que Steve McQueen remportera enfin l’oscar du meilleur réalisateur et, allez soyons fous, un oscar pour Chiwetel Ejiofor et Michael Fassbender. Parce que oui, il est évident que Fassbender est génial comme toujours et que Steve McQueen a eu l’intelligence de ne pas choisir un Jamie Fox pour ce rôle mais un parfait inconnu. Parfait donc.
 
Note : 22/20
Laureline Massias
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