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Adieu au langage (2014) de Jean-Luc Godard avec Héloïse Godet, Zoé Bruneau, Kamel Abdelli...

   Un bateau navigue avec des touristes à son bord, une Suissesse se dispute avec un Suisse germanophone (son mari si on en croit le synopsis rédigé par Godard himself https://twitter.com/victorsaintmac/status/457081659402100736), des gens discutent, la Suissesse rencontre un homme, ils couchent ensemble, on voit la nature, la guerre, ils adoptent un chien… Bref, à part d'être surpuissant intellectuellement l’histoire d’« Adieu au langage » (si tant est qu’il y en ait une en fait) est indescriptible. Ne comptez pas non pus sur les dialogues métaphysiques pour vous aider à comprendre quoi que ce soit. Ce qui compte, c’est ce qu’on voit à l’écran.
 
   Le dernier Jean-Luc Godard aurait plus sa place dans un musée d’art moderne que dans un cinéma classique. Tel un tableau de Kandinsky‎, le film fait naitre en nous des sensations plus qu’il ne représente quoi que ce soit. Nos sens seront chamboulés par la variabilité qualitative de l’image dûe aux différentes caméras utilisées (allant de l’appareil photo HD au Smartphone). On aura le cerveau retourné quand, avec la 3D, il superpose deux images totalement différentes. On s’agace de cette 7ème symphonie de Beethoven qui se coupe brutalement avant l’explosion symphonique. On s’amusera quand une femme nue écoute son compagnon parler de philosophie en même temps qu’il fait caca (bruitage à la clef).
 
    Godard fait du Godard donc, on connaît depuis longtemps son goût pour l’expérimentation. Ses adorateurs adoreront, ses détracteurs continueront à détester. Toutefois force est de reconnaitre que durant les 70 minutes de son « Adieu au Langage » tout n’est pas passionnant mais de façon très régulière une scène, un plan, une idée viendra nous titiller voire nous enthousiasmer ! Et rien que ça, c’est déjà très fort !
 
 
Note : « la pensée retrouve sa place dans le caca » / 20
Ash-D

 

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