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Au Revoir Là-Haut (2017) d’Albert Dupontel Avec Nahuel Perez Biscayart, Albert Dupontel, Laurent Lafitte...

     Adaptation libre du roman de Pierre Lemaitre, Prix Goncourt 2013, ‘‘Au Revoir Là-Haut’’ a le potentiel d’un grand film lyrique et romanesque. On plonge dès les premiers instants dans les guerres de tranchées et leurs conséquences sur deux hommes qui sont revenus de la première guerre mondiale vivants mais brisés. Le premier, Albert Maillard, est seul et abandonné. Il a perdu son boulot et sa femme qui l’a quitté sans même prendre la peine de l’en informer. Il n’a plus une thune en poche et erre dans la capitale à la recherche d’un destin. Le second, Edouard Péricourt, est une gueule cassée. Un obus lui a arraché le bas du visage. Il passe ses journées enfermé à dessiner et maudire son paternel qui ne l’a jamais aimé. Un père qui, aujourd’hui, le croit mort…
   ‘‘Au revoir Là-Haut’’ a tous les ingrédients pour séduire les plus blasés des spectateurs : rebondissements, humour, larmes, histoire d'amour et suspense. Les enjeux sont multiples et tiennent en haleine jusqu’à la dernière minute. La famille d’Edouard apprendra-t-elle qu’il est encore en vie ? Albert rencontera-t-il à nouveau l’amour ? De petites en grosses combines, le duo s’enrichira-t-il sans être démasqué ? Albert Dupontel réussit un double coup de maître : ne pas être tombé dans le pathos et condenser un roman touffu en à peine 1h57. Un mauvais réalisateur, au hasard : Luc Besson, en aurait fait un produit boursouflé de 2h30.
   La mise en scène est également soignée. On ne pourra jamais enlever cette qualité à Dupontel : c'est un putain de réalisateur ! Reste quelques bémols évidents ici ou là : un scénario parfois un peu prévisible, une voix-off trop présente, un léger manque de rythme par moments mais ne boudons pas notre plaisir.
   ‘‘Au Revoir Là-Haut’’est le meilleur film français qu’on ait vu sur grand écran depuis l’excellent ‘‘Monsieur et Madame Adelman’’ de Nicolas Bedos.
 
Note: 13/20
Johan Girard
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