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    Un peu lasse des derniers films Dreamworks sortis ces dernières années (et oui "les Croods" ne m’ont absolument pas convaincue et même si "Mr Peabody" se regarde, il ne casse malheureusement pas trois pattes à un canard…), je suis allée voir "Baby Boss" un peu par hasard alors que je ne raterai aucune production Pixar ou Disney… Pour moi, Dreamworks, au contraire de ses concurrents, n’a pas vraiment l’air de se renouveler !
Quelle ne fut pas alors ma surprise devant les premières minutes de "Baby Boss" ! Un graphisme exubérant de couleurs et aux formes quasi primitives des plus assumées afin de dépeindre au mieux l’imagination de Tim, enfant de 7 ans, assoiffé d’aventures. Et il faut le dire, ça fait du bien de voir autre chose que cette 3D plastique d’autant plus quand c’est pour servir son propos (l’imagination décalée d’un enfant face à l’univers des adultes). Malheureusement si la volonté graphique est là pour dépeindre l’imagination des enfants, le reste du film est juste laid, avec toujours cette 3D plastique sans émotion que Dreamworks affectionne tant. Bon passons sur cette 3D ratée à laquelle je m'attendais...
   Qu’en est-il de l’histoire à proprement parler ? Encore une fois une bonne surprise en surface : Tim, enfant unique et choyé par ses parents voit sa vie bouleversée par l’arrivé d’un petit frère, et par n’importe quel petit frère ! Celui-ci porte un costume-cravate et … parle ! Il est ainsi envoyé par Babycorp (l’entreprise cachée de bébés) en infiltration afin de découvrir les projets de Toutoucorp. En effet, l’univers des nourrissons est en concurrence avec celui des chiots, chacun se disputant la part d’amour des adultes ! Ce synopsis permet ainsi au film de nous dévoiler un univers inconnu et rigolo : la fabrique des bébés !
   Si, sur le fond, le synopsis est intéressant, sur la forme, on s’ennuie beaucoup. Ceux qui ont vu et aimé "Wreck it Ralph" (réalisé par Rich Moore) devineront assez facilement les tenants et aboutissants du film… On n’en dira pas plus pour ne pas spoiler mais, vous l’aurez compris, "Baby Boss" est scénaristiquement loin d’être original. Alors oui, les (très) petits enfants riront à foison et je me suis moi-même amusée devant certaines blagues plutôt « étonnantes » pour un film d’animation clairement destiné aux enfants. Quelques clins d’œil à des films d’action et d’aventure bien connus sont plutôt bien vus. Malheureusement, la majorité de ces blagues n’étant pas très « subtiles » (clairement un humour pipi-caca au premier degré,) elles ne m’ont pas touchée voire même agacée.
   Je suis loin d’avoir été subjuguée par "Baby Boss", malgré beaucoup de postulats intéressants (graphisme, synopsis, références en tout genre…). Dreamworks ne tire malheureusement aucun avantage de cela et passe tout au rouleau compresseur afin de nous sortir un énième "film plastique" insipide mais c’est vrai, tellement plus « commercial »…. Dommage, vraiment, car on ressent quelques émotions devant les préoccupations d’un enfant face à la venue d’un bébé et le lien magique unissant des frères. De bonnes intentions et de bonnes idées ne suffisent malheureusement pas à faire un bon fil.
Note : 8/20
Laureline Massias

Baby Boss (2017) de Tom Mc Grath avec les voix d'Alec Baldwin, Lisa Kudrow, Steve Buscemi...

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