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Big Eyes (2015) de Tim Burton, avec Christoph Waltz, Amy Adams, Danny Huston…

   "Big Eyes" retrace l’histoire de ce couple de peintres amateurs, Walter et Margaret Keane ; l’un produit des scènes parisiennes, sans personnalité, mais possède une rhétorique à toute épreuve, la caricature de l’artiste détestable. Christoph Waltz incarne cet énergumène excessif à merveille, tellement qu’il en est horripilant. Il en fait des tonnes, à la manière de son personnage. L’autre peint des enfants, souvent des fillettes, des visages affublés de grands yeux, avec une grande spontanéité et tout autant de naïveté. Margaret, c’est Candide chez les peintres.- Mention spéciale à Amy Adams qui réussit à rendre attachant et intéressant un profil féminin assez banal…
   L’intrigue se lance vraiment quand Monsieur se fait passer pour l’auteur des toiles de Madame, qui obtiennent du jour au lendemain une grande reconnaissance populaire. La trahison fait mal à Margaret, mais elle joue le jeu, sous la pression du succès, de la demande, et surtout de son exécrable mari.
   Le film ne repose pas sur la fabrique des toiles, archétype attaché aux « films de peintres », mais bien sur la psychologie des personnages et sur la relation déséquilibrée de ce couple particulier : un pervers narcissique et sa victime consentante… On attend donc jusqu’à la fin du film qu’enfin Margaret se réveille, se rebelle. Dur chemin quand on n’a aucune confiance en soi. En attendant, que d’images et de couleurs soignées, d’éclairages choisis, de cadres picturaux superbes. C’est un bel hommage à la peinture, à l’art, sur le fond et sur la forme. Même si je n’ai pas ressenti la même jubilation que devant « Spleepy Hollow », mais ça, ça reste un défi, à la Batman.
 
Note : 13/20
Claire Carlut
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