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Birdemic 2 : The Resurrection (2013) de James Nguyen avec Whitney Moore, Alan Bagh, Thomas Favaloro...

  Avant de s’intéresser à ce "Birdemic 2", un petit rappel des faits s’impose.  Sorti en 2010 (après 4 ans de production quand même) "Birdemic : Shock And Terror" est un nanar fauché réalisé et produit par James Nguyen. Au programme des réjouissances, nous avions entre autres une prise de son directe épuisante pour les oreilles, un scénario et des dialogues qui feraient passer Michael Bay pour Tarantino, un montage oubliant toute notion de raccord, des comédiens dont le niveau ne dépasse pas celui qu’on avait lors des cours de théâtre au collège et, clou du spectacle, de dangereux piafs numériques dont la modélisation, l’animation et les explosions qu’ils provoquent, en s’écrasant, renvoient plus au début des jeux-vidéo en 3D qu’à "Avatar". 
   Rapidement, Birdemic crée un micro-buzz. Tel un groupe de rock, le film part en tournée et est projeté dans plusieurs festivals de cinéma ainsi que dans de nombreuses villes du monde entier (dont Paris en vostfr grâce à la sympathique team de Panic! Cinéma) devant des hordes de spectateurs armés de cintres pour lutter contre les oiseaux, une des scènes cultes du long métrage.
    En réaction à ce succès (toute proportion gardée), une suite est lancée avec plus de moyens. Pour autant le film ne s’embarrasse pas d’un quelconque scénario. Pire il reprend quasiment à l’identique la structure et les situations du premier film. Ainsi, Billy tombe amoureux de Gloria. Malheureusement pour eux, après une bonne moitié de film à les voir discuter et s’aimer, ils sont attaqués par les fameux oiseaux revenus à la vie à cause du réchauffement climatique (car oui, Birdemic est une saga engagée) !
     Le mimétisme ne se limite pas à l’histoire puisqu’ils vont passer toute cette seconde partie en compagnie de Nathalie et de Rod, le couple du précédent opus. Et durant tout le film nous retrouveront des décors et presque tous les personnages secondaires de "Birdemic 1". Malgré l’ajout de quelques idées aussi cools que débiles comme des hommes préhistoriques, un plan nichon ou des zombies, on ne peut pas dire que James Nguyen, The Master of  Romantic Thrillers ™ (sic de l’affiche) risque une méningite.
     Et à trop vouloir ressembler à son ainé tout en étant légèrement plus regardable, il franchit trop souvent la ligne rouge du nanar volontaire. Certaines prises de vue comme celle faite depuis l’arrière d’un 4x4 avec en plein milieu du cadre la roue de secours du véhicule sont trop ratées pour être honnêtes. Finalement, c’est en tentant de sortir de sa condition de nanar que le film replonge pour de vrai en plein dedans. La meilleure qualité de la prise de son a permis de réaliser plus de séquences en extérieur. Mais ces dernières ont du être tournées suffisamment à l’arrache pour qu’à l’écran on se retrouve avec des plaques d’immatriculation et des visages floutés comme dans un vulgaire journal télévisé.
   Le cul un peu entre deux chaises entre l’envie de refaire le premier en mieux et le besoin de garder l’esprit de ce dernier, "Birdemic 2 : The Resurrection" se laisse toutefois suivre avec plaisir au point qu’on ne sent pas passer son heure et demi. Certes c’est du déjà vu, certes ça manque certainement de sincérité, mais qu’est ce que ça reste fun et débile !

 

NOTES : 14/20 (pour les nanarophiles)
                01/20 (pour les autres)

Ash-D

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