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Casse-tête chinois (2013) de Cédric Klapisch avec Romain Duris, Audrey Tautou, Cécile de France...

   Ayant passé tout le film le sourire aux lèvres, devoir y repenser pour vous faire partager mes émotions me dévoile toutes les faiblesses de celui-ci. Dur dur...
   Alors soit, le film a des faiblesses de scénario : Xavier a quand même un cul énorme hein! Je veux bien que le hasard fasse bien les choses mais quand même (le coup de l’appart, du mariage, tout mais alors tout est bien qui finit bien) . On lorgne allègrement du côté de "l’Auberge Espagnole" -je vous avouerai que "Les Poupées Russes" m’ont laissé un souvenir plus que périssable- et enfin les personnages se retrouvent comme par enchantement dans le merveilleux monde des bisounours tous au même endroit. En étant super faible, le scénario n’en apparait que plus brillant, ça parait un peu discordant dit comme ça, mais tout va s’éclairer, je vous assure.
   Mais commençons par mettre les bœufs avant la charrue : le pitch. Après avoir eu deux enfants avec ce qu’il pensait être la femme de sa vie, Xavier découvre les joies de la séparation et de la famille recomposée et ce à distance. Il décide alors de partir à New York pour vivre auprès de ses enfants (la seule vraie pierre à sa vie) et se découvre à nouveau étranger, faisant le point sur sa vie qui, contrairement à toutes ses attentes, fout le camp.
   Le film est d’une grande justesse, léger mais juste et le génie de Klapisch est de nous faire nous sentir comme Xavier car quelque part on est tous des Xavier avec nos utopies et nos désillusions et il faut bien démêler le bordel de nos vies. Le film est léger donc tout en abordant des sujets de société très divers, bon certes on aborde beaucoup de sujets brûlants mais en surface (l’homoparenlité, le mariage blanc…). Ceci dit ce n’est pas réellement le sujet du film de nous faire prendre parti. On est au contraire pris par la main pour suivre les déboires rocambolesques de Xavier, pour nous faire rire, pour sourire et surtout pour réfléchir parce que l’on se prend forcément d’affection pour notre double imaginaire. Et c’est peut-être aussi pourquoi lorsque l’on sort de la séance on part avec un sourire magnifique et la terrible envie de foutre le camp, de tout changer.
  Voilà en peu de mots pourquoi j’ai apprécié "Casse-Tête Chinois" malgré ses grosses ficelles et son côté utopiste mais, finalement, c’est une belle leçon de vie : il faut savoir lutter et faire fi des évènements même quand ceux-ci ne sont pas prévus. Bon, même dit comme ça, ça semble terriblement gnangnan, mais ce film vend du rêve car on y croit et ça c’est fort.
 
Note : 16/20
Laureline Massias
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