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Comment c’est loin (2016) d’Orelsan, avec Orelsan, Gringe, Seydou Doucouré, Claude Urbiztondo Llarch…

    Nous voici dans l’hyperréalisme d’une petite ville de province dans laquelle évoluent (stagnent) deux amis, Orelsan et Gringe, tentant désespérément de retrouver la créativité d’antan…
  En fait, autant le dire tout de suite, le film n’est pas une œuvre artistique qui explore les possibilités du cinéma, c’est plus proche d’un docu à la Depardon, où la parole serait laissée à une génération bien particulière, celle qui suivait déjà la série « Bref. »
    La bonne surprise de ce film, ce sont les répliques, et certaines idées assez inédites, franchement drôles. Orelsan est un piètre chanteur, mais il n’est pas si mauvais comédien. Des moments hilarants, des rencontres sympathiques (la grand-mère d’Orelsan, Claude) pimentent un film qui traite de l’ennui sans être soporifique.
  Ce que j’aime dans cette comédie, c’est ce parti-pris pour le bavardage, pour la digression, à la Tarantino : Orelsan et Gringe ne cessent un instant de parler, que ce soit sérieux, léger, ou même absurde.
    On les suit dans leurs pérégrinations au Pôle Emploi, au resto, dans les bars, avec leurs copines, sur le parking des putes, dans la voiture du patriarche d’Orelsan, ivre à 9 heures du matin, comme en immersion dans une vie qu’ils subissent, jusqu’au jour où un ultimatum leur est posé par leurs producteurs. Il faut produire un son, un truc digne de ce nom.Après cinq ans d’immobilisme et de morceaux inachevés, le défi ne sera pas simple, d’autant qu’il y a quelques à-côté à régler…
   J’étais sceptique devant Orelsan sur scène il y a quelques années ; j’étais hilare devant les Casseurs Flowteurs il y a deux ou trois ans ; je comprends largement mieux qui ils sont maintenant. 
   Autobiographique, mais pas tellement narcissique – à l’inverse des films de certains réalisateurs français… Pas si mal en somme !
 
Note : 13/20
Claire Carlut
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