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Cube (1999) de Vincenzo Natali, avec Nicole de Boer, David Hewlett, Andrew Miller…

   Adolescente, je suis allée voir ce film au cinéma ; j’avais fait confiance à la critique de Mad Movies, assez dithyrambique. Très bonne impression à la sortie. C’était nouveau pour moi, le fantastique, l’angoisse, et j’avais adoré l’idée du huis clos sans issue. 17 ans plus tard, ce n’est pas la même soupe de produits frais.  « Prison Break » est à côté bien plus largement palpitant.
  L’idée initiale est bonne : un cube géant composé de nombreuses pièces, piégées ou non, abrite gentiment une bande d’inconnus qui ne savent pas pourquoi ils ont atterri là. C’est ensuite que ça se gâte. Dans la bande, on a une jeune intello, une quadra médecin, une star de l’évasion de prison (qui se fait éliminer au bout de dix minutes), le concepteur du cadre du cube (gros sabot) et le meilleur, un flic noir (sans l’humour d’Eddy Murphy), qui joue les héros mais finit par vriller complètement.
  Forcément, enfermé dans ce gros cube étrange, certains virent complètement paranos. En tentant d’avancer dans le cube, il tombe sur un jeune autiste, comme un léger obstacle pour voyager – à la « Pékin Express ». Le problème de tous ces acteurs, c’est qu’en plus, ils sont plutôt mauvais… Et puis le hic, c’est que si on se prend au jeu, et que nous, spectateurs, voulons résoudre cette énigme du cube, on risque d’être en manque. Une belle promesse de départ - puis le vide.
    Bizarrerie aussi du film : aucune musique. C’est discutable, mais soit. Mais il y a aussi ce souci de ces quelques plans qui parsèment le film, qui font tournoyer la caméra sur les carrés des murs des pièces, avec des chuchotements. Raté et ringard. C’est donc un film de dialogues, me direz-vous. Nenni. On y bredouille des trucs de maths (nombres premiers, coordonnées, équations bidons), rien n’avance, rien ne s’explique, ou à peine.
    Peine, c’est bien le mot. Le film « Cube » veut jouer sur un sentiment de claustrophobie. Mais là encore, rien de magistral. Et puis, la fin ! La fin du film ! – Apparemment, tout le monde avait déserté. Le scénariste a tout planté.
  En gros, vous l’avez compris, c’est très léger et en même temps tellement lourd. « Matrix » était sorti quelques semaines après, je m’en souviens. Et de « Cube », j’avais tout oublié.
 
Note : 5/20
Claire Carlut
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