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Desierto (2016) De Jonas Cuarón avec Gael García Bernal, Jeffrey Dean Morgan, Alondra Hidalgo...

    Un groupe de migrants mexicains tente de franchir illégalement et à pieds le désert qui sépare leur pays de la Californie. Si les conditions de vie sont déjà compliquées, elles deviennent rapidement mortelles quand débarquent un redneck du coin et son chien tous deux bien décidés à massacrer les nouveaux arrivants.
   Si le nom de Cuarón parle à tous les cinéphiles depuis quelques années, il faut savoir que « Desierto » n'est pas réalisé par Alfonso Cuarón mais par son fils, Jonas, dont le film chroniqué ici est le premier à arriver jusqu’à nous. Toutefois n'allez pas croire que ce monsieur débarque comme un cheveu sur la soupe (ou comme un pistonné dans le monde du cinéma) puisqu’il a notamment coécrit le scénario de « Gravity » avec son papa.
  Dans « Desierto », l'homme n'est qu'une petite chose face à l'immensité de la nature. Cela se traduit par beaucoup de plans larges, souvent très beaux. On est moins convaincu par les rares passages de dialogues filmés de façon plus simple, mais cela  ne saurait gâcher le film car, au niveau de la réalisation et du jeu des acteurs, tout fonctionne bien.
  Là où ça se gâte c'est dans sa structure, son scénario et ses personnages. « Disierto » est court (à peine 1h30) et la mise en place de l'histoire arrive pourtant à être un peu longue. À l'inverse la première rencontre entre le gringo et les migrants tournent à l'hécatombe en un rien de temps, ne laissant que trop peu de survivants pour passionner et transformant un thriller dramatico-social en un espèce d’hybride entre survival et slasher movie.
   Et du slasher, « Desierto » va en récupérer certains clichés assez agaçants. A part le chien qui a du être guide de haute-montagne et GPS dans une vie antérieure, les personnages sont assez neuneus. L’hémoglobine coule abondamment mais avec un côté gratuit plutôt déplaisant. Et pour parachever le tout on a même droit à de la musique triste quand le héros raconte son histoire et celle de son fils alors que jusque là c’était l’aridité du lieu et des émotions qui dominait.
   Pas mauvais pour autant, le film a surtout le cul entre deux chaises avec un sujet trop grave mais une forme qui devient trop lourde et qui empêche qu’on s’intéresse à autre chose. Tel le méchant du film, « Desierto » semble perdu dans le vide de son désert.
 
Note : 10/20
Ash-D
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