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L'ecume Des Jours (2013) de Michel Gondry avec Audrey Tautou, Romain Duris, Omar Sy...

    Je ne vois pas qui mieux que Gondry pour adapter ce roman surréaliste de Boris Vian. Leurs univers étant, dès le départ, très proches, tant par  leurs thèmes : l'amour, l'onirisme, que par la loufoquerie (on retrouve d'ailleurs ces mêmes ingrédients dans "La science des rêves"), je ne suis  pas surprise mais quand même impressionnée.
   Colin, jeune homme au sourire fringant, ne semble connaître aucun problème : de l'argent, un environnement surréel et ludique, des amis, Nicolas, son cuisinier-avocat bourré de multiples talents et Chick, obsédé par le philosophe Jean Sol Partre. Il rencontre Chloé, l'alchimie opère immédiatement, ils s'aiment, s'épousent et vivent leur idylle jusqu'à ce que Chloé tombe malade, un nénuphar grandit dans ses poumons. Les couleurs alors s'estompent pour laisser petit à petit place au noir et blanc.
     Cette histoire aurait tout pour me séduire, or que ce soit à la lecture du livre (que j'avais abandonnée à 20 pages de la fin) ou lors de la séance, je suis restée distante des personnages. Je souris à la découverte de l'univers mais je ne frémis pas lorsqu'il se désagrège. L'adaptation est donc bien trop parfaite.
   Concernant les effets spéciaux qui sont à la fois un point fort des films de Gondry et cela se vérifie encore ici, et nécessaires au film, leur rendu fait un peu carton-pâte. C'est volontaire, il l'a déjà fait auparavant, c'est presque sa signature d'ailleurs, et ça renforce l'ambiance délirante dans la première partie et le sinistre de la seconde.
     Romain Duris, Audrey Tautou, Gad Elmaleh et Omar Sy sont dans l'ensemble à la hauteur de leurs rôles, sans époustoufler ou se rendre attachants. Par contre je ne sais pas trop quoi penser de la présence de Michel Gondry lui-même au casting, je ne le trouve pas exceptionnel mais si je n'avais pas su que c'était lui, je ne me serais peut être pas posée la question... Donc je vais cesser de me la poser pour laisser mon hypocondrie rêver à cette histoire de nénuphar.

 

NOTE : 13/20

Ingrid Bo

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