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Eraserhead (1977) de David Lynch avec Jack Nance, Charlotte Stewart, Jeanne Bates...

   La plupart des critiques s'accordent pour dire que Lynch est un cinéaste doté d'un grand talent, sa mise en scène et ses scénarios pour le moins dérangeants sont cités en exemple. On en parle comme l'un des cinéastes majeurs de son époque.
   Pourtant, le don de Lynch est plus profond, il relève de sa psychologie, car oui cet homme est doté d'un subconscient incroyablement dérangé. N'étant pas radin à ce sujet, il a eu la judicieuse idée de mettre en image les méandres complexes de son esprit, ses connaissances techniques en matière de cinéma font le reste. « Eraserhead » : premier film et première baffe cauchemardesque. Belle entrée en matière.
  Dois je réellement vous décrire le synopsis du film ? En suis je capable ? On peut toujours essayer... Henry (Jack Nance) est un homme solitaire et prisonnier de son quotidien, il partage sa vie avec Mary (Charlotte Stewart), tout aussi spécial dans son genre. Suite à un dîner chez les parents de cette dernière, Henry apprend que Mary a donné naissance à un « enfant » prématuré. Après cela, l'action se cloisonnera à la chambre d'Henry qui se retrouve avec ce qu'il suppose être sa progéniture, qui n'est ni plus ni moins qu'une bête immonde ressemblant à un poisson-mutant.
  La suite laisse place aux envolées oniriques d'Henry, fuyant cette réalité sordide qui est la sienne.Aussi paradoxal que cela puisse paraître, on rit devant ces images. Bien sûr, il ne s'agit pas d'un rire occasionné par une scène humoristique mais plutôt d'un rictus qu'on déploit fasse à l'incompréhension. Ceux qui ne peuvent apprécier un film sans l'avoir compris, doivent passer leur chemin, la pilule sera beaucoup trop grosse à avaler pour leurs esprits rationnels. « Eraserhead » est un cauchemar ambulant, il n'y a pas de logique à saisir, il n'y a pas d'attachement nécessaire aux personnages, pourtant ce film est vraisemblablement charmant. La forme y est pour beaucoup, la qualité de la mise en scène aide à plonger le spectateur dans cette abîme sauvage et morbide. Un plaisir malsain naît alors chez le spectateur, on jubile devant cette galerie de scènes et de personnages plus perturbants les uns que les autres.Rien ne sert de comprendre, il suffit d'ouvrir ses yeux. Il faudra vous contenter de ça comme conclusion.
 
Note : 17/20
Nifa
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