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   C'est avec une envie mêlée à une certaine appréhension que je me suis lancé dans la projection de ce remake du très grand "Evil Dead" de Sam Raimi. Ce film a fait partie de toute une floppée de films d'horreur que je me faisais un malin plaisir de regarder, entre 10 et 13 ans, le samedi soir avec mon meilleur ami de l'époque quand nos parents étaient en soirée. Ce sont ces films qui m'ont fait plonger la tête la première dans le 7ème art et si les films d'horreur sont mon pêché mignon, ces soirées VHS n'y sont certainement pas étrangères. Tout ça pour dire que je ne m'attendais pas à grand chose.
   Passer une première scène insipide et complètement inutile, le tour de grand huit démarre. Cinq jeunes passent un week end dans une maison au fond des bois pour aider l'une d'entre eux à se désintoxiquer en se passant de drogue pendant plusieurs jours.  Chose rare dans un film d'horreur, le réalisateur prend le temps d'installer ses personnages (enfin, on n'est pas non plus chez Bergmann hein) avant la découverte du "livre maudit" et le réveil du démon qui va un peu pourrir le week end buccolique.
    Il serait vain de comparer l'original et le remake tant Alvarez a rendu le meilleur des hommages possibles. Il prend la mythologie "Evil Dead" pour se la réapproprier et en faire un film d'horreur "à l'ancienne". Le film ne laisse pas une seule seconde de répit : ça coupe, ça tranche, ça gerbe, ça gicle (énormément d'ailleurs)... Les plans sont beaux, les angles audacieux, nous ne sommes pas devant un de ces films d'horreur stupides comme on en voit cent à l'année. On est littéralement scotché devant une telle effusion d'horreur. Le tour de force est que l'on est embarqué dans cette histoire dont on connaît pourtant tout. Nos repères sont bousculés : dans "Evil Dead 2", il y a une scène grand guignolesque où un personnage se tranche le bras, cette scène est dans ce remake mais elle est transformée en une scène intense, à la limite du supportable. La scène finale, sous une pluie de sang,  nous achève.
    Alvarez a réussi son coup en nous livrant un vrai film d'horreur comme on en voit très rarement. Il serait bien que les studios prennent le risque de produire ces films de genre sans la couverture moelleuse du "remake".
 
Note : 15/20
Jul.

Evil Dead (2013) de Fede Alavrez avec Jane Levy, Shiloh Fernandez, Lou Taylor Pucci...

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