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L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S Spivet (2013) de Jean-Pierre Jeunet avec Helena Bonham Carter, Callum Keith Rennie...

   Un enfant a découvert la machine à mouvement perpétuel et reçoit un prix qu'il part chercher seul à Washington en laissant sa famille dans un ranch du Montana qui sent le deuil à plein nez.
   Avec une histoire pareille, Jeunet aux commandes et sans avoir la moindre idée du contenu du livre adapté, on était en droit de s'attendre à un récit initiatique plein de personnages poétiques. Une sorte de croisement entre ses précédents films (cette culcul d'Amélie mise à part) et un univers à la Gilliam... Erreur grossière.
   Nous voilà donc devant un film sur le deuil. La famille Spivet a perdu le jumeau de T.S dans un accident de "fusil" et chacun exprime son deuil à sa manière. Le plus jeune est le plus touché et on va le suivre dans ce travail de deuil symbolisé par la route le menant du Montana à Washington. Vous trouvez ça un peu lourd ? C'est normal, c'est ce qu'on ressent devant ce long métrage.
   La maîtrise de Jeunet (sublimée par une 3D exceptionnelle) n'est plus à démontrer : les images sont superbes, le travail sur la couleur est soignée mais son film tourne perpétuellement dans le vide (ahahaha). Il découpe son film en trois chapitres dont un seul est réellement à sauver : celui du "voyage" justement. Les deux autres oscillent entre "l'ennui" (le premier) et le "n'importe quoi facile" (le dénouement).
   Rien n'est réellement creusé. On ne sait finalement pas grand chose des personnages et c'est bien dommage puisque tout le film est censé être basé dessus. On aurait aimé que le voyage en train s'étire un peu plus pour profiter des seuls bons moments de ce film (la rencontre avec Pinon, la discussion avec son jumeau...). On retient une performance visuelle et technologique et des lourdeurs scénaristiques ("je fais mon deuil, je me déleste de mes affaires"), j'espérais tellement mieux.
 
Note : 08/20
Jul.
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