​PETITS FILMS ENTRE AMIS

   On ne va pas se le cacher (pas de ça entre nous), parmi les nombreux trucs prétendument honteux que je peux aimer, il y a, au cinéma, une licence dont je ne rate aucun épisode depuis plus de dix ans: "Fast & Furious". 

  Nombreux (comme notre brave rédac chef) sont ceux qui considèrent cette licence comme une œuvre pour les beaufs, avec des dialogues pas très finauds, des filles en bikini qui se trémoussent sur n'importe quel gros son et des courses-poursuites on ne peut plus désapprouvées par la sécurité routière. Bon, on ne peut pas trop donner tort à ces gens-là car "Fast & Furious" c'est en partie ce triptyque. Et ce septième épisode tente de repousser les limites  puisqu'il se passe presque d'un scénario! Il y a bien une vague histoire de vengeance orchestrée par un pur badass (Jason Statham, jouissif en super méchant), combinée avec une intrigue militaro-bidon prétexte au tour du monde et à une réflexion très profonde (ou pas) sur la paternité. Bref un scénario dont on se fout royal d'autant plus que son exposition lors de la première demi-heure est particulièrement mollassonne. 

   Par contre, une fois lancé sur la route de l'action "Fast & Furious 7" décoiffe et se la joue presque "100% bagnole" (entrainant au passage la quasi disparition du personnage interprété par Dwayne "The Rock" Jonhnson qui est plus porté sur la baston et les gunfight). James Wan offre un film hyper spectaculaire qui défie les lois de la gravité grâce à ses voitures larguées en parachute ou bondissantes de gratte-ciel en gratte-ciel! Les courses-poursuites ne sont pas en reste et l'attaque d'un bus sur une route sinueuse d'Europe de l'Est en scotchera plus d'un au fond de son siège! Pour faire simple, ce septième épisode est un condensé de tout ce à quoi nous a habitués la saga depuis ses débuts mais en mode "plus". Plus de punchlines débiles, plus de scènes d'action à couper le souffle... À défaut de faire fonctionner votre cerveau, le film en met plein la vue (jusqu'à l'écœurement jugeront certains).

    Etrangement le petit moment de subtilité a lieu là où on l'attend le moins: lors de l'hommage au regretté Paul Walker. Certes la séquence en partie best-of, avec "See You Again" de Wiz Khalifa en fond sonore, est un peu tire-larmes, mais venant d'une saga aussi bourrine que "Fast & Furious" on s'en tire vraiment bien, d’autant plus que la solution retenue pour faire disparaitre le personnage est bien trouvée. Ainsi se clôt de fort belle manière un septième volet détonant, qui n'est certes pas le meilleur de la série (le cinquième et le premier restent en pôle position) mais qui reprend le bon chemin après un sixième épisode assez fade.

 

Note : 14/20

Ash-D