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Grand Budapest Hotel (2014) de Wes Anderson avec Ralph Fiennes, Willem Dafoe, Edward Norton...

   Ah Wes Anderson, réalisateur pour le moins atypique ! C’est bien simple, pour peu que vous ayez déjà vu l’un de ces huit films (avant celui-ci), vous serez capable de reconnaitre les autres en un quart de seconde. Un univers chatoyant, des plans fixes sur des décors travaillés ressemblant à des maquettes, des personnages burlesques et délurés etc. Avec cette palette, Anderson remet au goût du jour le conte avec une créativité toujours prête à stimuler le spectateur. C’est bien beau de faire des louanges dès le premier paragraphe, mais qu’en est-il réellement de ce « Grand Budapest Hôtel » ?
   L’histoire est narrée par M.Moustafa ( F.Murray Abraham) qui raconte ses aventures au sein du Grand Budapest Hotel à un écrivain (Jude Law). M.Moustafa est arrivé pendant l’Entre-deux-guerres dans le fameux hôtel situé dans un pays fictif d’Europe centrale. Il suivra plus ou moins malgré lui les péripéties de son supérieur, le grand concierge M.Gustave H. (Ralph Fiennes) opposé dans un conflit testamentaire à une famille d’affreux « jojos » (dont Adrian Brody et Willem Dafoe tiennent les premiers rôles). C’est bien pour la forme car je n’ai nullement envie de vous dévoiler les clés de ce scénario atypique et riche en rebondissements.
  J’aime les films d’Anderson (du moins ceux que j’ai vus) car ce sont des sucreries, des gigantesques champs de sucre d’orge qui me renvoient à mon innocence passée. Ô fidèles lecteurs, votre dévoué serviteur est, comme vous l’aurez surement saisi, habitué aux œuvres sombres, noires, aux anticipations, enclin à réfléchir sur la société humaine. Mais mince alors, j’ai été un petit garçon qui avait beaucoup d’imagination et qui s’inventait des mondes magnifiques ! Merci Wes Anderson de me replonger le temps d’un film dans cette douce époque. Ce film est peut être l’un des meilleurs du réalisateur à ce niveau-là, celui du rêve. Les décors sont magnifiques, dans le style habituel du réalisateur mais qui, transposés dans un univers montagneux, paraissent se renouveler constamment. Les personnages sont attachants et toujours aussi burlesques, faut dire que vu le casting impressionnant, ça aurait été un gâchis monumental de ne pas réussir ce film.
   Cette ode au conte, à l’enfant qui restera toujours en vous est une réussite complète. Wes Anderson a beaucoup de talent, « Grand Budapest Hotel » en est peut-être la plus belle démonstration. Bien qu’il repose toujours sur une recette semblable aux films précédents, que ce soit au niveau du scénario ou des personnages, la créativité du réalisateur permet d’insuffler un renouveau et de faire oublier les multiples ressemblances qui pourraient, si elles n’étaient pas maitrisées, agacer le spectateur. Allez quoi, je suis pas le seul à être un grand gamin…
 
Note : 16/20
Nifa

 

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