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Gravity (2013) d'Alfonso Cuaron avec Sandra Bullock, Georges Clooney.

   Voilà un film qui a créé le buzz de tous les côtés et, pour une fois, c'est mérité ! Un mot sur le réalisateur : Alfonso Cuaron. Son long métrage précédent, "Les fils de l'homme", est un film d'anticipation totalement génial directement entré dans le top 5 des productions d'anticipation au côté de "L'armée des 12 singes", "Blade Runner", "Dark City" et "Soleil vert". Il va de soi que ce classement, aussi subjectif soit-il et bien qu'il intègre des oeuvres qui ne sont même pas des films d'anticipation, ne se discute pas. Ce n'est pas une démocratie ici, qu'on se le dise.
   Depuis ce coup de maître le bonhomme n'avait plus rien tourné. Jusqu'à "Gravity" donc qui est un pur long métrage S.F comme on n'en a peut-être jamais vu. Evitez d'ailleurs de lire les torchons habituels de la presse cinéma qui comparent "Gravity" à "2001 l'odyssée de l'espace" ou "Solaris". Ces films n'ont rien à voir, ni de près ni de loin, avec "Gravity", ce dernier n'ayant aucune dimension métaphysique ou philosophique.
   Critiquons mes bons. Visuellement d'abord, "Gravity" est époustouflant (avec ou sans 3D). Mais, surtout (SURTOUT !!!!!!) le film est terrifiant. Absolument et totalement terrifiant. Mais ce qui est particulièrement jouissif pour tout bon cinéphile, c'est que la terreur en question a un goût de nouveauté. D'une certaine façon, j'insiste, le film invente quelque chose qu'on n'avait jamais vu auparavant. Pourquoi ? Comment ? D'abord parce que la peur n'est pas due à un Alien, un robot, un homme qui perdrait les pédales. Non, la peur vient de ce grand vide qui entoure les 2 personnages : l'espace. Ensuite, parce que "Gravity" réussit la prouesse (scénaristique) de se concentrer sur 2 personnages (il n'y a que deux acteurs au générique) sans jamais faiblir en terme d'intensité. Enfin, parce que la musique, incroyable, est une arme que Cuaron utilise à la perfection. Une réjouissance pour les yeux mais aussi pour les oreilles, donc.
   Passons aux bémols. Faisons comme à l'école, thèse puis antithèse. le prêchi-prêcha autour de la mort de la petite fille du personnage principal est affligeant, de même que les 2 ou 3 connotations religieuses qui n'ont rien à foutre là. La dernière demi-heure est prévisible et très peu plausible en plus d'être nettement moins spectaculaire que le reste du film. Ce qui fait beaucoup. De là à dire que la fête est gâchée, il y a un pas que je ne franchirai pas. Disons simplement que, comme "Looper" en 2012, "Gravity" avait le potentiel pour être le meilleur film de l'année, ce qu'il n'est pas. Mais ne boudons pas notre plaisir, ce n'est pas tous les jours qu'on vit une expérience nouvelle dans une salle de cinoche, pas vrai ?!? Alors, arrête de tirer la gueule, lecteur, bouge toi le cul, lâche ton ordinateur et va acheter ta place de cinéma ! "Gravity" ne se regarde pas à la télé depuis son canapé, il se vit en salle sur un écran géant ! Puisqu'on vous dit que c'est plus qu'un film : une véritable expérience !
 
Note : 16/20
Johan Girard
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