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Halloween : La nuit des masques (1978) de John Carpenter avec Jamie Lee Curtis, Tony Pleasence, Tony Moran...

  Revoir "Halloween" aujourd'hui peut sembler un peu décalé...L'overdose de slasher movie de ces dernières décennies faisant passer ce film pour du kitch intégral. Que nenni ! Il ne faut pas oublier que sans le vieux Carpenter, il n'y aurait jamais eu de "Souviens-toi l'été dernier", "Urban Legend" ou autres plaisirs d'adolescent voulant conclure avec la belle blonde de la classe (qui a dit tant mieux ?). Disons-le plus simplement, Halloween impose les codes que l'on va retrouver dans tous les films de ce genre et va engendrer toute une vague de films inspirés ("Vendredi 13", "Freddy", "Scream") ou pas (voir un peu plus haut).

    En une scène d'ouverture, Big John met tout le monde d'accord et expose tous les tenants de son film avec un plan séquence tout en travelling, dans une banlieue banale américaine, le soir d'Halloween, finissant sur le jeune Mickaël Myers, 6 ans, qui vient d'assassiner sa grande soeur. On se croirait dans "Scream" ! Ah non, pardon, c'est l'inverse...Le pauvre petit n'a pas supporté de voir sa sœur faire l'amour.

Résultat : A l'asile ! 17 ans après, il sort et il est bien décidé à planter tous ceux qui ne pensent qu'à s'envoyer en l'air. Et les heureux gagnant sont Jamie Lee Cutis et ses potes ! 

    La force de ce film tient dans son croque mitaine, bien entendu. Carpenter arrive à transcender ce personnage pataud (et qui marche presque aussi lentement qu'un zombie) en véritable félin se faufilant silencieusement dans les endroits les plus improbables pour mieux surprendre ces victimes. Le réalisateur orchestre une atmosphère anxiogène de main de maître avec une impression de "piège" qui se referme, ce qui rend les apparitions de Myers très tendues.

   Il est amusant de voir que les slasher movies véhiculent, finalement, des idées très puritaines alors qu'ils sont un genre réputé "subversif" dans la forme. Sois vierge, ma fille sinon le méchant loup te tuera!

    Film excellent dans sa forme, sa tension et son interprétation, Halloween reste, pour moi, le chef d’œuvre du slasher. De nombreuses fois imité mais jamais égalé, il est urgent de se le rappeler...Seul le vieux Wes a su lui rendre hommage à sa juste valeur.

NOTE : 16/20

Jul

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