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La Fille du 14 Juillet (2013) d'Antonin Peretjatko avec Vimala Pons, Grégoire Tachnakian, Vincent Macaigne...

   Le film le plus décalé, burlesque, absurde, bref le film "non-sens" de l'année 2013 .... et quand on parle de non-sens, on pense forcément un peu aux Monty Python. Pas con ! Mais s'il faut chercher une plus grande influence encore, c'est du côté de Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy qu'il faut aller la chercher. Ah ça devient pointu là ! On fait moins les malins ! Précisons donc qui sont ces 3 loustics, en citant leur dernière production en date : "La Fée". Comédie burlesque étrange pleine de charme qui lorgne du côté de Tati. Oui mais, pour tout vous dire, me voilà bien emmerdé ! Je n'aime pas spécialement Tati, encore moins le burlesque ! Et pourtant j'aime "La Fée" et j'aime encore plus "La Fille du 14 Juillet" !
   Résumer le film ou essayer de se lancer dans un pitch serait suicidaire. Disons simplement que des mecs essaient de se taper des nanas mais ce sont des gros ringards qui ne savent pas s'y prendre. Ils partent donc en voiture tous ensemble (les mecs et les nanas), sillonnant les routes de France, et verront bien ce qui se passera en route ... Et vous pouvez me croire, il s'en passera des choses ! Ce long métrage construit à partir de trois bouts de ficelle est une succession de scènes aussi drôlement incongrues les unes que les autres. "La fille du 14 juillet" ressemble à du Gondry mais du Gondry fauché qui réussirait à être drôle ! On se ramasse dans la gueule une trouvaille bizarroïde (et souvent géniale) toutes les 30 secondes !
   Il y a de la candeur, de la nostalgie, de l'amour dans "La fille du 14 juillet" mais chaque scène un brin sérieuse est désamorcée "aussi sec" par un élément scénaristique qui emporte tout sur son passage (et qui n'a souvent rien à foutre là !). On comprend très vite qu'il ne faut pas chercher de fil conducteur, de suite logique à tout cela, il faut juste se laisser dompter par ce conte qui s'inspire du quotidien pour mieux le broyer ensuite. Attention, exemple : Puisque c'est la crise, Antonin Peretjatko (scénariste et réalisateur, suivez un peu bordel) invente une histoire abracadabrantesque : pour faire gagner de l'argent à l'Etat, la rentrée de septembre est avancée d'un mois. Les gens qui partent en vacances fin juillet sont donc priés de quitter les plages, le sable fin pour aller bosser. Autre délire, un mec attend des invités, les personnages du film s'incrustent chez lui, et quand les véritables invités arrivent tout le monde se tait, éteint les lumières et reste à l'intérieur en attendant que les invités repartent d'où ils viennent. Pourquoi ? Comment ? On s'en tape. La scène est drôle. Voyez le film. Vous comprendrez alors que ces scènes rendent beaucoup mieux à l'écran qu'à l'écrit. Et tant qu'on y est, voyez "la fée". Et apportez moi un café et des donuts, merci.
 
Note : 14/20
Johan Girard
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