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La Vie Est Belle (1947) de Frank Capra avec James Stewart, Donna Reed, Lionel Barrymore...

   George Bailey est au bout du rouleau. Rien ne va, pense-t-il, dans sa vie. Il songe à disparaître, veut se suicider. Et s’il disparaissait, au sens propre du terme …
 
  Ce bon vieux George Bailey a passé sa vie à enterrer tous ses rêves de grandeur pour permettre à son frère et ses proches de mener la vie qu’ils désiraient. Un homme comme on n’en fait plus, aussi altruiste et sincère que généreux et fidèle. Un ange en quelque sorte. Dès l’enfance, il a sauvé la vie de son frère et y a laissé en partie l’ouïe. Il n’entend plus que d’une oreille. Mary, folle d’amour mais tellement timide, lui glisse alors à l’oreille (celle qui ne fonctionne plus bien-sûr) la plus belle des déclarations. Scène sublime d’un film qui ne l’est pas moins. Puisque George est un ange, c’est tout naturellement que ses amis, là haut, veillent sur lui, avec leurs ailes déployées par delà les nuages. Ils voient défiler sa vie, remplie de sacrifices mais aussi de bonheurs. George n’a peut-être pas quitté la ville où il a grandi, n’a pas atteint tous ses objectifs ni été le grand homme qu’il rêvait de devenir, mais il a fondé une magnifique famille, rendu heureux sa femme Mary, ses enfants et tous ses amis. Il a également tenu tête à l’homme le plus puissant, et le plus ignoble du coin, devenant la coqueluche locale. La fierté de toute une ville.
   Alors qu’est ce qui cloche ? Pourquoi ressent-il ce spleen continu en cette période de Noël ? Pourquoi ces flocons tombant du ciel lui donnent-ils envie de sauter d’un pont plutôt que de se sauter de joie près du sapin avec les siens ? La suite est de l’ordre du fantastique, dans tous les sens du terme. La cruauté du quotidien cède la place à un conte merveilleux. Le genre de film qui pousse le spectateur, yeux ébahis, à réfléchir. Si George n’avait pas existé, son frère aurait-il échappé à la mort ? Sa femme aurait-elle été heureuse auprès d’un autre homme ? Cette ville aurait-elle gardé son âme? La vie est belle est une œuvre totalement euphorisante. qu’on a envie de partager, de faire connaître, d’offrir à ceux qui ne croient plus rien. Un film qui rend heureux, tout simplement.
 
Note : 18/20
Johan Girard
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