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La vie très privée de monsieur Sim (2015) de Michel Leclerc avec Jean-Pierre Bacri, Mathieu Amalric, Isabelle Gelinas...

   Monsieur Sim revient seul de vacances. Monsieur Sim est au chômage. Monsieur Sim parle trop. Monsieur Sim est chiant. Monsieur Sim est quelconque. Monsieur Sim est en dépression. En acceptant un travail de commercial pour une brosse à dents bio et en comprenant un peu plus sa vie, il pense pouvoir reprendre le dessus sans se rendre compte que c'est l'inverse qui va se produire.
     Je fais partie des aficionados de Bacri qui ne se lasse pas de jouer plus ou moins le même personnage bougon plein de punchlines bien aigries et bien senties. C'est le cas de ce François Sim même si le personnage veut se persuader du contraire et tente de donner le change quand il est en société. On oscille donc entre un Bacri trop bavard pour ne rien dire et le Bacri que l'on connaît tous.
     Descendre ce film ne serait pas vraiment honnête mais force est de reconnaître qu'on a quand même la désagréable sensation d'être devant un sous "Kennedy et moi" (chef d'oeuvre pour qui adule Bacri)... Ce personnage dépressif qui ne trouve sens dans la vie qu'à travers une obsession (Kennedy chez Karmann, un navigateur atypique ici), cette quête d'une vie moins "conne", cette dépression de la cinquantaine, tout est là en moins bien.
     Forcément le film entier repose sur Bacri et les seconds rôles ne sont là que pour tenter de faire avancer une histoire qui, plus les minutes passent, paraît un peu longue . Il y a des scènes drôles mais il y a aussi des scènes un peu pathétiques (le personnage se lie d'amitié avec son GPS et lui parle) et si le jeu d'acteur n'était pas si bon, je ne serais même pas en train de critiquer ce film. 
     En fait, ce film (adapté d'un roman) arrive après la bataille. On en a vu quinze des films de ce genre et même si j'aime beaucoup Jean-Pierre Bacri, un excellent acteur n'a jamais réussi à rendre un film indispensable par sa simple présence, pour moi. 
   Allez Jean-Pierre, on reprend son stylo et on se taille un beau rôle dans un film un peu plus intéressant quand même qu'"Au Bout du Conte" si ce n'est pas trop demandé.
 
Note : 9/20
Jul.
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