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Le Congrès (2013) d'Ari Folman avec Robin Wright, Harvey Keitel, Jon Hamm...

 La carrière de Robin Wright connaît des difficultés depuis quelques années. Bien consciente de ce trou d'air, l'actrice finit par accepter l'offre de la Miramount: se faire scanner et laisser son image au studio afin qu'il en fasse les films qu'il désire.
 
 Diptyque avec une partie en prises de vue réelles (dont le résumé est ci-dessus) puis dessin animé (le congrès en tant que tel), le dernier Ari Folman fascine puis déçoit.
 Fascinant durant un bon moment, le film aborde le monde de la production cinématographique mais sous un angle original: celui de l'anticipation. Passionnante de bout en bout, cette première partie doit aussi au talent de ses acteurs, dont, Robin Wright. Jouant son propre rôle, elle n'hésite pas à se mettre à nue à l'occasion de dialogues crus consacrés à ses mauvais choix de vie ou de carrière.
  Passées ces réjouissances, le film prend la route du congrès et se métamorphose en dessin animé. Un voyage rappelant l'arrivée d’Eddie Valiant à Toonville dans "Qui veut la peau de Roger Rabbit", mais où la loufoquerie aurait été remplacée par des visions plus psychées. Et de la drogue il faut certainement en prendre pour ne pas décrocher du « Congrès ». Trop dense, trop incompréhensible, le film aurait pu être une belle œuvre poétique. Au lieu de ça, il sombre dans une succession de trips, superbement mis en image certes, mais laissant le spectateur hors du chemin au bout de 5 minutes pour ne plus jamais venir le rechercher. Vraiment dommage.
 
Note : 10/20
Ash-D

  Robin Wright (dans son propre rôle) rencontre un producteur de la société de cinéma Miramount qui lui propose de stopper sa carrière pour devenir un personnage de dessin-animé.


  Attention, film sous acide. Robin Wright interprète … Robin Wright ! Harvey Keitel joue Al, son manager. Ensemble, ils rencontrent un type insupportablement prétentieux tenant un poste à responsabilité au sein d’une société de cinéma. Le connard de base. Il propose à l’actrice de stopper sa carrière et de se faire aussitôt numériser. Se faire quoi ? Numériser ! Mais encore ? En gros, dans ce monde futuriste pas si éloigné du nôtre où le virtuel prend le pas sur le réel, les expressions des acteurs sont captées numériquement afin que ces derniers deviennent des personnages de dessin animé.
  Durant 40 bonnes minutes, nous sommes donc face à un film tragique avec des acteurs de chair et de sang. Robin Wright y est à la fois douce, fragile et touchante. Lorsqu’au sein d’une réunion, il lui est envoyé en pleine gueule qu’elle est une actrice de seconde zone, qu’elle n’a rien fait de bon depuis 15 ans, elle bronche à peine. Et finit rapidement par rendre les armes. Nous plongeant par la même occasion aux cotés de son double, personnage de dessin animé.
C’est là que ça se gâte.
  Inutile de vous expliquer le trip d’Ari Folman. Ce serait peine perdue.
  Disons simplement que nous avons désormais face à nous une animation construite à partir de dessins désuets rappelant les années 80. Enorme déception de ce point-de-vue là. C’est très laid. Robin Wright, du moins son double animé, est bien là. OK Très bien. Derrière elle, Muhammad Ali passe par là. Pourquoi pas. Michael Jackson aussi. Sans doute accompagné de petits garçons. OK très bien. Et ? Et rien. Le congrès devient alors un objet abscons, une montagne de points d’interrogations. Où Ari Folman veut-il en venir ? C’est qu’il fait peine à voir avec ses questionnements philosophiques, ses dialogues à la mord-moi-le-nœud et ses délires psychédéliques !

  L’objectif était peut-être de réunir dans un film futuriste kitsch le Yellow Submarine de George Dunning datant de 1968 au Las Vegas Parano de Terry Gilliam sorti 30 ans plus tard ? Mouais. Folman n’est pas Hunter S. Thompson. Si ça se trouve, il ne consomme même pas de drogues l’escroc !

NOTE: 10/20
                                                                          Johan Girard

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