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Les Beaux Jours (2013) de Marion Vernoux Avec Fanny Ardant, Laurent Lafitte, Patrick Chesnais...

   A voir l'affiche du film, Fanny Ardant les cheveux dans le vent marchant au bord de la mer, le soleil se couchant à l'arrière plan, on pouvait légitimement craindre le pire. Après s'être posé les questions de rigueur ("c'est quoi cette affiche de merde ?") , le spectateur averti ayant décidé de voir "Les Beaux Jours" peut, la mine réjouie, se féliciter d'avoir franchi le pas. Le film n'est pas, à proprement parler, une histoire d'amour fleur-bleue. Une femme d'une soixantaine d'années, Caroline, rencontre un dragueur invétéré, Julien, qui lui fait aussitôt du rentre-dedans. Il n'a pas froid aux yeux et ne craint pas de se faire jeter par cette femme qui a vingt ans de plus que lui. Cela tombe bien, ce n'est pas du tout son intention.
   Fanny Ardant interprète Caroline avec tendresse et caractère. Son franc-parler et son côté je m'en foutiste sont un régal. Mais le point fort du film est son partenaire Laurent Lafitte. Ce mec a un truc inexplicable (le talent ?) qui fait mouche quelque soient les rôles qu'il endosse. Son personnage est riche, insondable et bizarrement écrit : drôle et pathétique à la fois, salaud et victime, immature et terriblement conscient d'être un mec sans intérêt. Julien est "une parenthèse" comme il le dit lui-même lors de la meilleure scène du film. Rayonnant à chaque apparition, Lafitte se révèle, année après année, un comédien implacable qui se délecte d'interpréter des personnages pathétiques et beaufs. Ajoutez à ce duo infernal la présence du génial Patrick Chesnais et vous aurez compris que "Les Beaux Jours" brille par son interprétation mais aussi par sa qualité d'écriture. Une belle surprise donc.
 
Note : 14/20
Johan Girard
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