top of page

Les Brasiers de la Colère (2014) de Scott Cooper avec Christian Bale, Woody Harrelson, Casey Affleck...

   "Les Brasiers de la Colère" est un film extrêmement pauvre et riche à la fois. Pauvre de par son scénario, cousu de fil blanc mais riche grâce à l'interprétation du trio Bale, Harrelson, Affleck qui donne aux personnages une ambiguïté, une profondeur dont on se délecte durant deux heures.
  L'histoire, autant vous le dire tout de suite, n'a donc strictement aucun intérêt. Dans une banlieue américaine maussade, un type, Russell (Christian Bale) tente de gagner quelques dollars en trimant à l'usine pendant que son frangin, Rodney (Caset Affleck), de retour d'une guerre en Irak qui l'a brisé moralement, fricote avec les mafieux locaux. Ce dernier gagne sa vie dans des combats clandestins qui nous rappellent immédiatement "De rouille et d'os" du grand Jacques Audiard. C'est là que Rodney croise la route de Harlan DeGroat (Woody Harrelson) une brute épaisse qui pue la mort à des kilomètres. Nous vous laissons deviner la suite de cette histoire fumeuse. Malheureusement, ce n'est pas bien difficile.
   Soyons honnêtes : nous sommes bien emmerdés pour vous parler de ce film. C'est un fait, on ne voit pas le temps passer. Les performances d'acteur sont impressionnantes, s'agissant notamment de Christian Bale, meilleur que jamais. Et les hommages multiples à "Voyage au Bout de L'enfer" sont bien sentis. D'un autre coté, cette histoire de frangins sombrant sous nos yeux pue le réchauffé. On devine aisément chaque rebondissement dix minutes avant qu'il ne se produise. Le modèle absolu des "Brasiers de la Colère" semble être le formidable "La Nuit Nous Appartient". Un conseil : privilégiez ce dernier. Si Scott Cooper avait la moitié du talent de James Gray, ça se saurait. Le symbole de cet énorme gâchis est l'épilogue qui nous laisse un vilain goût en bouche. Tristement convenu. Spectaculaire mais abjecte.
 
Note : 11/20
Johan Girard
bottom of page