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Les Huit Salopards (2016) de Quentin Tarantino avec Samuel L.Jackson, Kurt Russell, Jennifer Jason Leigh...

   Enfin ! Enfin, on retrouve Tarantino ! Après un retour en force amorcé par le très bon "Django Unchained", il  vient remettre tout le monde d'accord avec son dernier film. Quel plaisir de retrouver le Tarantino de la grande époque! Fini les interminables "autobranlettes" et les plans empruntés ici et là au point d'en perdre sa propre identité. Quentin a décidé de refaire du cinéma, son cinéma.
   Tout dans cette histoire respire le septième art du premier au dernier plan. La profondeur de champ est hallucinante aussi bien sur les plans extérieurs que sur les plans intérieurs (ce qui est plus remarquable), il y a une idée de mise en scène toutes les cinq minutes (les scènes de diligence sont des modèles de cadrage) et rien n'est superflu. On ne sort que très peu de cette auberge où se retrouvent huit hommes et une femme tous plus louches les uns que les autres et pourtant aucun plan ne ressemble à son prédecesseur, c'est remarquable.
   La première partie du film (les deux premiers chapitres) est une gigantesque scène d'exposition où l'on sent que quelque chose va se tramer et que ça faire très mal. La tension monte jusqu'à "Douce nuit" et le premier coup de feu qui donne le coup d'envoi de la deuxième partie complètement folle (les trois derniers chapitres) où on retrouve le talent du réalisateur pour le grand-guignolesque.
   Le film est un subtil mélange de tout ce qui fait le cinéma : ce n'est pas vraiment une comédie, ce n'est pas non plus un western ni une pièce de théâtre et ce n'est pas un film d'horreur mais c'est tout ça à la fois ! C'est comme si tous les films précédents de Tarantino n'étaient faits que pour nous amener à celui-ci.
   Bien sûr on retrouve des références à sa filmographie (on ne se refait pas) mais, différence notable avec ses derniers films, elles ne sont jamais de trop : le plan tournant fétiche pendant un dialogue autour d'une table, un clin d'oeil à "Reservoir Dogs", un personnage féminin qui prend cher, un casting (parfait) "best of" de ses films et même une petite claque à Spike Lee au détour d'un dialogue. 
   En presque trois heures, Quentin Tarantino nous donne une leçon et putain que c'est bon !
 
Note : 19/20
Jul.
 
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