​PETITS FILMS ENTRE AMIS

   Momo est une jeune fille dont le papa vient de décéder. Afin de se reconstruire, sa maman et elle s’installent sur une petite île paisible, loin du stress des grandes villes. Malgré tout, la tristesse et la mélancolie demeurent, ce qui rend l’intégration compliquée. Heureusement trois yokaïs, des esprits surnaturels, vont venir bousculer ce quotidien.

   En 1999, Hiroyuki Okiura réalisait son premier long métrage d’animation, le très bon  « Jin-Roh la brigade des loups ». Depuis, il n’avait plus vraiment donné signe de vie (cinématographique, on s’entend) si ce n’est en collaborant sur de nombreux projets qui n’étaient pas les siens. Puis il a fini par se remettre sur un projet personnel, ce « Lettre à Momo » auquel il a consacré 7 ans de sa vie.

   7 ans c’est long, mais il faut dire que contrairement à beaucoup de productions actuelles, le film a été presque entièrement dessiné et animé à la main. Le moins que l’on puisse dire est que le résultat est sublime. Les personnages, le village, la végétation de l’île, tout est d’une rare finesse, superbement animé, un véritable régal pour les yeux !

   Et pour ne rien gâcher l’histoire est simple mais touchante, proposant un joli regard sur l’enfance. Les émotions varient à merveille, on passe de façon naturelle du rire avec les bêtises des trois yokaïs (la séquence de la danse est hilarante) aux (presque) larmes provoquées par un final plein de grâce ! Beau, bien écrit, « Lettre à Momo » trouve aisément sa place auprès du « Voyage de Chihiro », du « Tombeau des Lucioles » ou de « Tokyo godfathers » : celui des grands films d’animation japonais plein de sensibilité !

 

 

Note : 17/20

Ash-D