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Mea Culpa (2014) de Fred Cavayé avec Vincent Lindon, Gilles Lellouche, Nadine Labaki...

   Il va falloir que Fred Cavayé arrête. Plus les années passent, plus son cinoche ressemble aux productions Besson les plus débiles ("L'immortel", "Le Transporteur", "Taken" et toutes sortes de daubes du même genre. Des productions Besson quoi).
   Pourtant, avec son excellent 1er film "Pour Elle", Cavayé avait fait fort. Le second, "A Bout Portant", était un tout petit film mais avait suffisamment de consistance pour divertir. Le scénario était totalement bordélique, jamais crédible, mais on se laissait docilement faire, en se disant qu'on tenait là l'un des rares metteurs en scène français capables de rivaliser avec les américains ou, tout du moins, essayant de jouer dans la même cour qu'eux.
   Ca, c'était avant. Depuis, "Mea culpa" est passé par là. Un ex-flic devenu convoyeur de fonds protège son fils, témoin d'un meurtre. Aidé par un de ses potes, un flic désobéissant, il est bien décidé à péter la gueule aux salauds qui en veulent à son gamin.
   Par quoi commencer ? Le scénario terriblement paresseux ? Les méchants ultra caricaturaux ? Les gentils totalement à côté de leurs pompes ? C'est bien simple, on croirait voir du sous-sous-sous Olivier Marchal dopé à la sauce Besson. Vous imaginez le résultat. D'ailleurs, Lindon et Lellouche rappellent Auteuil ou Anconina dans "36 quai des orfèvres" et "Gangsters". Olivier Marchal a un talent que Fred Cavayé n'a pas. Celui de faire vivre ses personnages. Celui de rendre une enquête policière réaliste. Celui, aussi, de nous faire croire, au moins un peu, à ce qui défile à l'écran. C'est pour cette raison que n'importe quel épisode de la saison 1 de BRAQUO est infiniment supérieur à "Mea Culpa".
   Sans doute conscient de la vacuité absolue de son intrigue, Cavayé décide, après trente premières minutes poussives, de s'éloigner du polar pour se concentrer sur l'action. Et, là, les enfants ... Que c'est con ! Le vilain affrontement manichéen que voilà ! Les salauds qui viennent (évidemment !) d'Europe de l'Est sortent le grand attirail et tirent sur tout ce qui bouge. Dans une boîte de nuit avec des caméras partout ? Pas grave ! Devant un commissariat rempli de flics ? Pas grave non plus ! Dans un train rempli à une heure de pointe ? Pas un problème ! Il faut liquider le gamin, son père et leur copain flic. Donc, pour cela, on prend tous les risques. Rappelons juste au spectateur inattentif que les brigands (il est drôle ce mot) se donnent tout ce mal parce que le môme été témoin d'un de leurs meurtres ! Les mecs, pour le liquider, tuent des tas d'innocents ... aux milieux de dizaines d'autres témoins !!!! Comme l'écriraient les pisseuses sur le net : LOL, MDR !
   Dans ces conditions, difficile de vous dire quoi que ce soit de positif sur la mise en scène, les acteurs ou les dialogues, le tout étant emporté par un flux continu d'invraisemblances et de bêtise. Tout cela finira sur TF1 un dimanche soir, n'en doutez pas.
 
Note : 4/20
Johan Girard
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