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Nymphomaniac vol. 1 et 2 (2014) de Lars von Trier avec Charlotte Gainsbourg, Stellan Skarsgard, Stacy Martin...

  Pour une fois, je vous épargne les présentations, Monsieur von Trier est connu et pas seulement à cause de sa filmographie. Pas de doute, vous connaissez déjà un minimum le bonhomme.Une bonne partie de ses films touche de près ou de loin à la sexualité (« Breaking the waves », « Antichrist » etc.) ; ici pas de chichis, « Nymphomaniac » est un film sur le cul et c’est limite le seul sujet qu’il aborde. Evidemment, puisque Lars ne voudra jamais passer pour une personne saine d’esprit, « Nymphomaniac » raconte l’histoire d’une femme ayant des problèmes avec sa sexualité qui la pousse à des déviances autodestructrices, grosso modo. Joe (Stacy Martin/Charlotte Gainsbourg), notre héroïne donc, raconte son parcours sexuel à Seligman (Stellan Skarsgard), un érudit d’une soixantaine d’années prêt à aider et apporter sa science.
   En fait, si j’ai choisi de critiquer ce film ce n’est ni pour le défendre, ni pour l’enterrer, c’est pour une toute autre raison. Ce film m’a plongé dans un sentiment que vous avez déjà tous sûrement connu : une sensation proche de l’indifférence. C’est une émotion étrange puisque j’ai conscience des qualités et des défauts du film mais rien ne m’a transcendé que ce soit en bien ou en mal. La faute tout d’abord à une réalisation irrégulière et parfois très lourde (les images explicitement mentionnées par les protagonistes qui apparaissent à l’écran ça devient vite agaçant pour le spectateur). De plus, les réflexions émises dans le film sont parfois intéressantes, d’autres fois complètement inutiles. Non, Lars tu ne sais décidément pas danser sur plusieurs pieds, à l’image des changements de ton durant le film qui deviennent rapidement indigestes.
   C’est dommage, « Nymphomaniac » reste un bon film par certaines scènes, certaines réflexions mais il est gâché par son irrégularité qui bloque le spectateur dans son émoi. A moindre mesure c’était déjà le cas de « Melancholia » : une première partie ennuyeuse mais sublimée par une dernière heure inquiétante et merveilleuse. Alors Lars, muscle ton jeu et sois plus régulier, peut-être que les torche-culs type Les Inrocks se décideront à voir plus loin que ta provocation.
 
Note : 11/20
Nifa
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