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Paperboy (2012) De Lee Daniels avec Nicole Kidman, John Cusack, Zac Efron, Matthew McConaughey, …

  Comme dans l’intéressant « La vie de David Gale », ce film est tiré d’une histoire vraie. Charlotte (Nicole Kidman en blonde péroxydée, complètement à l’ouest) fait appel aux services de Ward Jansen, reporter au Miami Times (Matthew, qui, comme dans « Mud », hante les terres profondes de l’Amérique…) pour prouver l’innocence d’Hillary (John Cusack), chasseur d’alligator emprisonné avec lequel elle entretient une relation épistolaire. Aidé de son jeune et naïf frère Jack (le fameux Paperboy) et Yardley, son assistant journaliste, Ward pense qu’il tient l’enquête qui lui permettra de briller enfin. Mais la quête de la vérité s’avère compliquée au milieu de ces marais hostiles, de ces visages fermés. Cet Hillary complètement primitif est-il vraiment innocent ? Le souci, c’est que pour compliquer l’affaire, le gentil Jack s’éprend de la quadra cagole (tout un hémisphère dans sa chevelure artificielle et ses faux cils tranchants…) et rêve d’une histoire d’amour. Le roman d’apprentissage est en cours.
   C’est assez dérangeant de bout en bout, le cadre moite et humide y est propice. Nicole Kidman s’expose à la demande des désirs masculins, qui sont nombreux. La névrose la pousse toujours plus vers la perversité. Elle est donc l’élément central du film, comme si nous l’observions à travers le regard de son jeune éphèbe : captivante, magnétisante. Il va apprendre qu’une femme comme celle-là ne connait pas la notion de « monogamie » et que si elle se marie, elle prendra le pourri en prison, qui finit par sortir, et qui comme King Kong, enlève sa belle pour l’emmener car le bonheur est dans le marais.
   Mais tout cela ne vaut pas, dans la même ambiance, «Dans la brume électrique» qui esquive la sensualité, mais qui réussit le pari du polar.


NOTE: 12/20 (grâce aux performances des acteurs et à l’esthétique des années 60 …)

Claire Carlut

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