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Peter et Elliott le Dragon (2016) de David Lowery avec Bryce Dallas Howard, Robert Redford, Oakes Fegley...

   Et encore une autre adaptation pour le géant Disney de ses propres chefs d’œuvres, mais entre "Le Livre de la Jungle" et "La Belle et la Bête", le choix de "Peter et Elliott", film peu connu (et mal aimé ?) de 1977, a de quoi surprendre. Les énormes avancées en terme d’images de synthèse auraient-elles influencé la décision de la souris ?
   En terme d’intégration numérique, le pari est tenu haut la main, le dragon étant impressionnant de réalisme et ses interactions avec la nature (ou les humains) bluffantes. Si j’ai adoré le mélange prises de vue réelle/images numériques autant que j’avais aimé le mélange 2D/prises de vue réelle de l’original, j’ai aussi beaucoup apprécié le film en lui-même (plus que je n’avais aimé l’original). N’ayant ainsi pas perdu mon âme d’enfant, je me suis laissée prendre à la magie Disney malgré tous les gros défauts de ce film….
  Commençons avec le synopsis : une histoire simplissime et aussi prévisible que l’évolution de ses personnages ; un gentil dragon recueillant un enfant dans une forêt vit en autarcie jusqu’au jour où les gros méchants pollueurs coupent des arbres un peu trop en avant de la forêt, révélant à la fois la présence du gamin et de son copain le dragon… Forcément les méchants s’empressent de vouloir posséder cette créature afin de s’enrichir mais c’était sans compter sur les super gentils ! Ah ces gentils, nan mais vraiment…
   Enfin bref un film prévisible avec des personnages aux gros traits bien épais (nous sommes en plein manichéisme) mais qui, rassurez-vous, évoluent selon une logique "disneyenne" ! Le super méchant évoluant ainsi à la fin en gentil… Mais voilà malgré tout cela, la nature est magnifique et le discours écolo bien que bien-pensant et facile me touche ; notons que le film est quasiment sorti à la date où les hommes ont consommé plus que ce que la terre ne produit et ce encore plus tôt que l’an passé, sans nous faire sourciller plus que mesure : il y a de quoi s’agacer. Aussi qu’importe le procédé je trouve toujours cela louable de vouloir montrer aux enfants que la magie fait partie de tout ce qui nous entoure. Ils auraient pu faire passer ce message avec un super scénario mais bon voilà faut pas trop en demander…
   Car "Peter et Elliott" a réussi le pari que s’était lancé Blue-Sky il y a quelques années avec "Epic" et ses hommes feuilles. Aussi tous ceux qui se sont laissés prendre par la magie ne pourront s’empêcher de penser qu’un dragon se cache peut-être derrière un petit courant d’air, ou que c’est lui qui fait bouger les feuilles des arbres…. Et c’est cette magie contemplative qu’il faut saluer dans le dernier Disney.
 
Note : 15/20
Laureline Massias

 

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