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Rogue One : A Star Wars Story (2016) de Gareth Edwards avec Felicity Jones, Luna Diego, Riz Ahmed...

   Dans « Un nouvel Espoir », l’épisode IV de Star Wars, Luke Skywalker détruit l’étoile noire en tirant dans son point faible. Il connait l’existence de ce dernier grâce à des renseignements secrets fournis aux rebelles. « Rogue One » raconte justement l’histoire de l’escouade qui a obtenu ces précieuses données. A la tête de ce groupe, Jyn Erso, jeune femme dont le père est contraint de réaliser la funeste  arme destructrice de planètes. Autant dire qu’elle, tout comme ses compagnons d’infortune, vont tout faire pour saboter la domination de l’Empire.
   On ne savait pas trop quoi attendre de ce premier spin-off filmique. Un peu comme pour « Titanic » la seule chose qu’on connaissait c’était la fin. Alors qu’en penser ? Déjà on peut féliciter Disney d’avoir pris le risque de s’éloigner, en partie, des codes habituels de la saga. Contrairement au « Réveil de la force » qui misait beaucoup sur la nostalgie, peu ou pas de folklore habituel à base de force, de jedi & cie. A la place, des gens lambda transportés dans une histoire qui les dépasse. Aussi, comme annoncé un peu partout, l’épisode est plus sombre. Pas sombre dans le sens désespoir/nihilisme, on vous rassure c’est suffisamment inoffensif pour y aller avec toute la famille, mais la mort n’a jamais semblé autant présente dans un Star Wars.
   Là je vous venir : « Ok le geek à lunettes t’es bien sympa de nous expliquer pourquoi ça change de d’habitude, mais est-ce que c’est un bon film ? ». D’une vous allez commencer par vous calmer, on n’a pas gardé les Ewoks ensemble. De deux, j’ai envie de vous répondre : « C’est pas mal, mais… ».
   Commençons par le commencement dans ce qui ne va pas, à savoir… le commencement ! Pendant 25 minutes le film enchaîne de courtes scènes sans grande cohérence. C’est assez déroutant. Certes cela permet d’introduire la plupart des personnages principaux, mais un peu de finesse et de clarté n’auraient pas fait de mal. L’histoire avançant, elle développe quelques idées intéressantes comme celle des rebelles extrémistes ou des moines gardiens de la force. Malheureusement, tout est évacué aussi vite que c’est évoqué. On se contente de survoler ces sujets qui tombent du coup comme un cheveu sur la soupe. A contrario on ne nous épargne pas le bla-bla pour justifier le rapprochement entre les deux personnages principaux, chose qui n’est pas des plus passionnantes.
  Des défauts, « Rogue One » en a encore beaucoup d’autres mais très étrangement il arrive souvent à les transformer en qualités. La petite équipe menée par Jyn est parfois inutilement bavarde et parait assez fade en comparaison des héros des autres épisodes, mais on développe beaucoup de sympathie envers eux. Malgré ses actes de cruauté, le pseudo méchant a un déficit de charisme et d’autoritarisme flagrant. Toutefois ce côté loser lui donne une dimension originale et pas déplaisante. Les combats spatiaux et la scène de guerre finale bien que complètement démesurée et franchissant régulièrement la ligne rouge du « n’importe quoi » (ce final dans la bataille spatiale…) s’avèrent suffisamment bien foutus pour qu’on prenne grave son pied devant. Il faut dire que le tout est porté par des effets spéciaux de qualité (naturellement) et surtout une esthétique implacable. La plupart des planètes explorées en mettent plein vue et certaines scènes de destruction sont très impressionnantes.
  Finalement, on obtient un film imparfait à plein de niveaux mais plaisant à suivre. « Rogue One » n’a pas l’aura d’un des épisodes principaux mais il arrive tant bien que mal à sortir du lot et presque à exister par lui-même (je vous rassure, il y a quand même un peu de fan service). « Rogue One » est à prendre pour ce qu’il est : un film mineur pour l’univers de Star Wars mais un spin-off plus que correct bâti autour de personnages dont on ignorait l’existence et qu’on ne sera pas forcément amené à revoir prochainement.
 
Note : 13/20
ASH-D
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