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Terminator Genisys (2015) d'Alan Taylor avec Arnold Schwarzenegger, Jason Clarke, Emilia Clarke...

   Dans un futur plus si éloigné que ça, la résistance humaine menée par John Connor colle une raclée aux machines qui ont pris le contrôle du monde. Sauf que ces dernières ont un plan de secours: envoyer un Terminator en 1984 pour éliminer Sarah Connor avant qu'elle ne donne naissance à son fils John. Et pour éviter ce désastre, ce dernier envoie Kyle Reese, son meilleur adjoint, pour la sauver.
   Je vous vois venir avec vos quolibets : "Hey mec! Tu nous prends pour qui? On la connaît ton histoire, c'est le scénario de tous les Terminator que tu es en train de nous sortir". Vous n'auriez pas tort! Mais, bien que très classique, le début de ce nouvel épisode de la licence n'en demeure pas moins particulièrement efficace. Cette bonne impression est dûe à une ambiance "années 80" réussie et à un combat entre notre Schwarzy actuel (qui incarne un vieux T-800 surnommé «Papy») face à la réplique du Schwarzy de "Terminator 1" et à un T-1000 sorti de "Terminator 2". Bref c'est plutôt fun.
   Puis, l'histoire se projette en 2017. Déjà la justification de ce saut dans le futur paraît relativement limite (visiblement si votre esprit a un jour une réminiscence, croyez ce qu’elle vous dit, c'est forcément du sûr). Mais c'est surtout à ce moment là que tout part en vrille au niveau du scénario. Du paradoxe temporel inexpliqué en passant par les méchants et les plans inutilement complexes (tout ça pour lancer Skynet qui détruira le monde)... Pour ne rien vous cacher, au bout d'un certain moment, j'ai abandonné l'idée de comprendre tout ce qui se passait. S’il s'agissait d’un David Lynch ça ne m’aurait pas dérangé mais, là, on parle d’un "Terminator" et j’avoue que mon égo en a pris un coup...
    Vous me direz qu'on s'en fout un peu de l'histoire si l’action suit. Sauf que c'est aussi à ce moment là qu'on commence à subir une succession de scènes dopées aux effets numériques pas très beaux, pas très orignaux et assez fatigants à regarder (merci à la réalisation hachée d’Alan Taylor). Ajoutez à cela un quatuor d’acteurs aux compétences variables (Schwarzy fait le job et il est marrant, Emilia Clarke est plutôt crédible en Sarah Connor alors que Jason Clarke et Jai Courtney sont aussi expressifs que les robots qu’ils affrontent) et vous obtiendrez un film qui devient de plus en plus en plus déplaisant à mesure que l’intrigue progresse.
   Bien qu’ayant été approuvé par le père de la série James Cameron, ce n’est pourtant pas avec cet incompréhensible et trop inégal nouveau volet que la saga "Terminator" va retrouver ses lettres de noblesse. Un sacré gâchis.
 
Note : 6/20
Ash-D
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