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The Big Short - Le casse du siècle (2015) d'Adam McKay avec Christian Bale, Steve Carell, Brad Pitt...

   Adapté du livre éponyme signé Michael Lewis, ‘‘The Big Short – Le casse du siècle’’ est une oeuvre rare. C’est à la fois une production engagée dénonçant les dérives du capitalisme, une comédie financière burlesque et un film pédagogique expliquant la crise des subprimes aux nuls.
  Inutile de préciser qu’avec un tel programme, le réalisateur Adam McKay (auteur de l'hilarant ''Frangins malgré eux'') ne nous laisse pas la moindre minute pour respirer. Il nous plonge dans le quotidien de personnages loufoques : un ex-médecin passant ses journées derrière un ordinateur à analyser des statistiques en écoutant du métal à fond, un trader grande-gueule qui méprise tous ses interlocuteurs, ou encore un responsable de fonds d’investissement déprimé par le suicide de son frère.
  Constamment surprenant, ‘‘The Big Short’’ fait souffler un vent de liberté sur le cinéma contemporain, un brin stéréotypé. La caméra se balade, voltige, tremblote, multiplie les plans flous, tourne autour d’acteurs qui forcent volontairement le trait, fixent parfois l’écran pour s’adresser directement au spectateur. Un procédé cher à Woody Allen. Dans les rôles principaux, Christian Bale, Brad Pitt, Ryan Gosling et Steve Carell en font des tonnes, bien conscients que le ton général du film réclame une certaine outrance.
  Et la crise des subprimes dans tout ça ? Pour être tout à fait honnête, on n’y comprend pas grand-chose. Mais les spectateurs ayant vu le totalement génial ‘‘Margin Call’’ en 2012 savent qu’il n’est pas nécessaire de piger quoi que ce soit à la finance pour en être fasciné. Sans atteindre un tel niveau de virtuosité, le film d’Adam McKay réussit le tour de force de divertir efficacement et, par la même occasion, nous faire rire jaune. La morale de l’histoire, nous la connaissions déjà : les banquiers et les traders nous méprisent, se font un maximum de fric sur notre dos et, malgré la faillite de Lehman Brothers et compagnie, rien n’a changé. Oui, rien n’a changé. C’est par ce message révoltant que ‘‘The Big Short’’ s’achève. Alors, on la démarre quand cette révolution ?
 
Note : 14/20
Johan Girard
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