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The Call (2013) de Brad Anderson avec Halle Berry, Abigail Breslin, Morris Chestnut...

   Jordan Turner est opératrice dans un centre d'appels d'urgence. Quand une personne est en danger, elle appelle le 911 et Jordan décroche. Ces temps-ci des jeunes filles blondes sont kidnappées et parfois tuées ....
 
   Si vous me demandez mon avis sur "The Call", les premiers mots qui me viennent à l'esprit sont : film à la con. Une opératrice d'un centre d'appels de secours, Jordan Turner, vit en direct au téléphone la mort d'une jeune femme. Caractéristique : Elle était blonde. Jordan est traumatisée. Le temps passe. Une autre demoiselle blonde est alors kidnappée, placée dans le coffre d'une voiture. Et comme le tueur joue dans un film à la con et qu'il le sait, il décide de laisser à sa proie son téléphone portable puis rouler, rouler et rouler encore. C'est dingue le nombre de kilomètres que ce type avale. Pendant ce temps, la fille appelle le 911 depuis le coffre de la bagnole. Cette fois, Jordan est bien décidée à sauver la pauvre gamine.
   Globalement, jusqu'ici, malgré des incohérences en cascade et un manque de réalisme évident, "The Call" se laisse gentiment regarder. Le rythme est soutenu et le film assez spectaculaire pour maintenir un brin d'intérêt. Le tueur reste au volant de sa voiture et fonce sur l'autoroute. La fille pleurniche à l'arrière. Forcément, ça ne peut pas durer. Alors les scénaristes, des gens bourrés de qualités à n'en pas douter, trouvent la parade implacable : plus d'essence dans le réservoir ! Arrêt à la station service. Cris de détresse. Le pompiste comprend tout. Là, accrochez-vous, le mec est aussi brillant que ceux qui ont écrit la scène : plutôt que d'aller chercher de l'aide, appeler les flics en donnant le numéro de la plaque, il s'approche du tueur (qui fait le plein, rappelons-le) armé d'un ... cutter !!!!!!!!!!!!!!! Ah ah ah ah ah ah !!!! Les cons !!!!! Pardonnez-moi, mais ... les cons quoi !!!!!! Imaginez quand-même les scénaristes assis devant leur ordinateur, buvant un café, discutant entre eux, et décidant, à l'unisson, que le pompiste s'approcherait du tueur avec un cutter ! Donnons tout de suite les noms des responsables de cette mascarade : Richard D'Ovidio, Nicole D'Ovidio et Jon Bokenkamp. Une belle brochette d'incompétents donc.
   Evidemment, vous l'aurez compris, le pompiste est aspergé d'essence et brûlé vif, le tueur repart comme il est venu et il reste 35 bonnes minutes à combler. Enfin, bonnes ... 35 minutes à combler. Alors, là, je vous le donne en mille, Jordan Turner prend les choses en main. (Oui je suis en train de vous raconter tout le film, de spoiler à tout va, mais le film ne mérite que ça. Si ça vous déplait, allez lire Studio Machin Chose là, le Paris Match du grand écran).
   Où en étais-je ? Oui, voilà. Des centaines de flics enquêtent sur la disparition de la blondasse pendant que Jordan Turner écoute et réécoute les enregistrements. Elle découvre un bruit bizarre dites-donc ! Ni une, ni deux, elle fonce dans un endroit (ne me demandez pas où, à ce moment là je discutais de foot avec mon voisin de droite) où, bien-sûr, elle retrouve le tueur. Forte la meuf. Souvenons nous qu'elle est juste payée pour répondre au téléphone. N'y voyez aucun mépris pour les téléopératrices mais si elles avaient le talent de Sherlock Holmes ou de Hercule Poirot, elles ne resteraient pas le cul posé devant un téléphone toute la journée, non ? De même que si j'avais le talent pour tourner un film, je ne serais pas là à critiquer un nanar ! Sans surprise, la fille est toujours en vie et .... elle est en soutien-gorge !!! Il n'y a aucune justification scénaristique à cela. Il fallait juste balancer un peu de nichon à l'écran. Mais pas sans soutien-gorge hein ! Puritanisme, et tout ça ! Le puritanisme américain est une donnée essentielle du film à la con ! Une règle immuable !
    Là, on est bien. On sait qu'on a touché le fond. Sauf qu'on se trompe. Dans un élan digne de Joel Schumacher, The Call se conclut de la manière la plus dégueulasse qui soit. Réac. Faisant basculer l'ensemble de gentil navet à nanar puant. Mais vous savez le pire dans tout cela ? Il y a des gens qui aiment ça.
 
Note : 04/20
Johan Girard
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