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The Revenant (2016) d'Alejandro Gonzalez Inarittu avec Leonardo DiCaprio, Tom Hardy, Will Poulter...

  Alors que le film dure 2h36, il ne prend guère la peine de s’appliquer sur la présentation du contexte, des personnages… Avant même qu’on s’attache à qui que ce soit, on nous somme de bien vouloir détester l’un d’entre eux, et de s’identifier à l’autre : bienvenue à Hollywood !
   Je ne sais pas comment est le livre, mais le scénario du film est cousu de fil blanc, ce qui le rend, malgré de très belles images et une technique évidemment maîtrisée, ennuyeux à souhait.
La mesure de la déception est proportionnelle au foin, aux oscars et autres bandes annonces sur France Inter… Mais quand même ! J’étais loin de m’attendre à un film aussi bidon, creux, manichéen/ chrétien.
   Très peu de suspense évidemment, beaucoup d’improbabilités (oui je sais, tout le film réside sur le fait qu’il survit à ses blessures, mais de là à pouvoir courir alors que son pied est retourné presque à 180°)… Seuls les paysages d’Amérique du Nord nous tiennent en haleine… Mais franchement, ce film avait toutes les cartes en main pour gratter sous la surface de sujets, aussi banals soient-il : la vengeance, la destruction des territoires indiens par les blancs, ou les Indiens eux-mêmes ! Tous ces thèmes sont effleurés, presque avec dédain… Alors qu’est-ce qu’il reste ?! Un homme que l’on ne connaît absolument pas, et dont le passé se manifeste à nous sous la forme de flash-back et de rêves. Un homme qui survit car il doit se venger… Pas grand-chose en somme.
  D’autant plus que Leonardo Dicaprio, loin d'exceller, ne sait visiblement pas ce que c’est que d’avoir froid ! Il doit faire entre -10 et -20° pendant tout le film et on le ressent très peu à travers les personnages… Par exemple, après une baignade dans la rivière, pourtant, il me semble que j’aurais au moins pleuré un peu, frôlé la syncope, et tenté de crier en vain (enfin moi je serais morte de douleur, mais ça c’est autre chose)… Ça reste un film, mais ce n'est pas parce qu’on surmonte le mal qu’on ne le ressent pas ! D'ailleurs c'est rare de ressentir aussi peu de choses devant un film, moi qui suis du genre hyper-sensible...
    Bref. "The Revenant": dommage. Mais c’est vrai qu’Inarritu en fait toujours un peu trop, sans aller assez loin. Je ferais bien de me souvenir de ça avant d’aller voir son prochain film. Si j’y vais…
 
Note : 9/20 
Myxo
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