top of page

Trainspotting 2 (2017) de Danny Boyle avec Ewan McGregor, Johnny Lee Miller, Robert Carlysle...

  Décider de faire la suite de "Trainspotting" vingt ans plus tard semblait être un défi quasiment impossible à relever. Inutile de présenter le premier film qui, sans être un chef-d'oeuvre, a obtenu le statut de "film culte" pour toute une génération. Le réalisateur, Danny Boyle, qui, après un début de carrière fulgurant ("Petits Meurtres entre Amis", "Trainspotting"...), s'est vite essoufflé au point de nous pondre de bonnes grosses daubasses ("Sunshine", "Slumdog Millionnaire"...).
   C'est donc plein de mauvaise volonté que je me retrouve dans la salle pour assister aux retrouvailles de ces quatre drogués. Première surprise : Boyle a retrouvé sa mise en scène (en partie) : on retrouve les codes filmiques du premier opus avec un montage nerveux, une BO efficace et la volonté de faire mieux que filmer un mec au fond d'un gouffre pendant quasiment deux heures. L'autre bonne surprise du film, c'est que la nostalgie fonctionne à fond. On retrouve les personnages quasiment comme on les avait laissés, la drogue en moins. Tout le monde a vieilli et seul Spud est encore réellement un junkie quand Renton revient dans sa ville natale. Comme le scénario est un peu paresseux, pas de bol, il revient quand Begbie sort de taule. Forcément, le cinglé de service veut sa peau pour se venger du vol commis à la fin du premier film (suivez un peu merde !).
   A l'époque, le premier film était interdit aux moins de 16 ans quand celui-ci n'est même pas interdit aux moins de 12 donc, autant être clair, le film lorgne plus du côté de la comédie que des délires glauques qui venaient nous ramener à la réalité dans "Trainspotting". Ce n'est pas désagréable en soi mais on se retrouve donc devant un film "divertissant" alors qu'il y a vingt ans, on se prenait quand même quelques scènes en pleine face (je vous laisse vous remémorer la scène du "bébé mort"). D'ailleurs, comme pour nous dire : "Eh, vous vous rappelez à quel point le premier déchirait ?", Boyle abuse un peu des incrustes nous remontrant certaines scènes cultes du film de 1997.
   Malgré cela, le film se suit sans déplaisir et revoir Carlyle dans un rôle si fou fait vraiment du bien. Il est quand même dommage que Boyle ait occulté l'aspect "destroy" au profit d'un film plus "grand public" qui aurait pu exister aussi avec d'autres personnages. On salue l'effort, Dany, mais il va falloir penser sérieusement à arrêter les conneries.
Note : 11/20
Jul.
bottom of page