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Vivement Dimanche (1983) de François Truffaut avec Fanny Ardant, Jean-Louis Trintignant, Jean-Pierre Kalfon...

  Une femme et son amant sont assassinés. Julien Vercel est accusé du double-homicide. Sa secrétaire (Fanny Ardant) enquête pour retrouver le véritable coupable.

   Sorti en 1983, "Vivement dimanche" est l'ultime film de la riche carrière de François Truffaut. Sentant peut-être la fin approcher, le cinéaste a décidé de se faire plaisir et, surtout, de nous faire plaisir avec cette petite pépite adaptée d'un roman policier de Charles Williams : "the Long Saturday Night" . "Vivement dimanche" démarre comme un thriller autant qu'un hommage aux films noirs américains : Julien Vercel part à la chasse, trouve une voiture isolée au coin d'un bois, pose sa main sur la portière, laissant au passage une empreinte qui l'accusera du meurtre du propriétaire du véhicule.
  Responsable d'une petite agence en ville, Vercel partage un bureau avec sa secrétaire, une brune pétillante, grande-gueule aussi à l'aise pour taper à la machine que pour remettre son boss en place. Dans les rôles principaux, Jean-Louis Trintignant, fragile et inquiétant à la fois, et Fanny Ardant, véritable ouragan, excellente. Quand le premier est accusé de meurtre, la seconde enfile le costume, jamais trop grand pour elle, d'une Hercule Poirot au féminin.
  Très vite, l'intrigue policière s'efface au profit de répliques cinglantes, de trouvailles scénaristiques rigolotes et souvent incongrues et, surtout, de numéros d'acteurs enflammés. Un véritable feu d'artifice. Ardant mène la danse. Son personnage d'enquêtrice haut-en-couleur, bien plus maligne que la moyenne, est taillée à sa mesure à tel point qu'elle vole la vedette à l'immense Jean-Louis Trintignant. Le duo de choc esquive tous les pièges jusqu'à ce que la vérité éclate enfin. Un peu décevante, il faut bien l'avouer. C'est le seul reproche qu'on osera faire à "Vivement dimanche" : un épilogue un peu facile. Ce qui n'enlève rien au plaisir ressenti tout au long de ces 115 minutes.

NOTE : 18/20

Johan Girard

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