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World War Z (2013) de Marc Forster avec Brad Pitt, Mireille Enos, Elyes Gabel...

   Les êtres humains font face à une menace étrange : des hommes contaminés courent après leurs semblables pour les dévorer. A la moindre morsure, le virus est transmis.
 
   "World War Z" est la preuve vivante que le cinéma peut encore nous surprendre en 2013 ! Produit et distribué comme un film grand public destiné à faire du fric à foison, "World War Z" sort dans une période adorée par les distributeurs : en début d'été quand les sales djeunz (car oui les djeunz sont sales) ont bouclé leur année scolaire et sont prêts à dépenser leur fric pour se divertir. Ce long métrage a donc tous les atouts requis pour atteindre son but : un budget conséquent, une star dans le rôle principal (Brad Pitt), de l'action, des rebondissements... Bref, vous l'aurez compris, "World War Z" est destiné à un très large public ! Je m'installe donc confortablement dans un siège moelleux (d'un multiplex aux tarifs exagérément élevés mais passons) entouré de couples trentenaires et de mômes excités du bulbe. Je patiente en attendant le démarrage. Je subis une quantité scandaleuse de bande-annonces et de publicités. Devant moi, un ado joue à touche-pipi avec une petite blonde. Ils mangent du pop-corn. Peut-être osera-t-il, durant le film, découper le fond du paquet et y glisser son dard. On connaît nos classiques ! Je m'égare.
   Le film démarre enfin et, très vite, j'écarquille les yeux. Mais, bordel, "World War Z" est un pur film de zombies !!!!!!!!!!!!! Sans atteindre le génie de "28 jours plus tard" (et sa suite "28 semaines plus tard", fabuleuse aussi), ni la radicalité de "L'armée des morts" (dont les quinze premières minutes sont ex-tra-or-di-nai-res), "World War Z" est une oeuvre foisonnante et inventive. Non seulement le scénario est malin, les scènes d'action impressionnantes mais, en plus, le film réussit à nous secouer dans tous les sens ! Autrement dit, on a beau avoir vu des centaines de films d'horreurs, on sursaute et on est crispés tout du long. Les scènes d'angoisse se déroulant en Corée sont un modèle du genre. Des soldats déboulent sous la pluie, de nuit. On n'y voit pas à 3 mètres. Le danger est là et les contaminés peuvent surgir à tout moment. Les personnages à l'écran le savent. Le spectateur aussi. Les poursuites en Israël entre contaminés affamés et êtres humains apeurés sont une réjouissance pour les yeux, également. C'est très spectaculaire et, contrairement à "Man of Steel" sorti sur grand écran à la même période, ce n'est pas laid ! Enfin, toute la partie finale, en Ecosse, est un pur régal. On n'en dira pas plus. Sachez simplement que les zombies font des crises de folie quand ils entendent du bruit. Trois personnages doivent traverser des locaux et un long tunnel sans faire le moindre bruit. Au moindre faux-pas, ils peuvent y laisser leur peau. C'est simple comme bonjour, ça marche à fond, on est totalement pris par l'enjeu dramatique grâce à une mise en scène efficace. Comme quoi, pas besoin de milliards d'effets spéciaux pour en mettre plein la vue.
 
Note : 14/20
Johan Girard
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